Pour certains, le numérique est une solution évidente à tous nos problèmes : il est considéré comme le principal levier de développement économique et social, comme l’opportunité pour amorcer la 4ème révolution industrielle… Et ce, à juste titre car les capacités de stockage sont de plus en plus importantes et nos données n’ont jamais été autant accessibles (aujourd’hui le taux de pénétration du haut débit fleurte autour de 92% pour les entreprises et de 69% pour les foyers).
En parallèle, nous observons l’émergence grandissante d’outils (scan laser, logiciel de CAO, etc.) et de méthodes de travail (BIM, dématérialisation, etc.) qui semblent s’imposer sans véritable besoin de concertation préalable.
D’aucuns annoncent que le secteur de l’IT engloutit près de 10 à 15% de la consommation mondiale en électricité en 2020 (en cohérence avec les prévisions du rapport de Greenpeace 2017) et émet à lui seul 4% de nos émissions de gaz à effet de serre… Tous secteurs confondus (Industrie, Services, Particuliers, etc.), cette « dataddiction » ne fera que s’accélérer et le BTP ne sera pas en reste.
Pour dépasser une vision manichéenne, une question s’impose : comment concilier frugalité énergétique & performance dans les projets de construction ?
Pour ne pas tomber dans l’impasse, le Shift Project, à travers son rapport « Pour une sobriété numérique » que l’équipe BATIRIM a dévoré, propose des solutions pragmatiques. Nous avons sélectionné quelques solutions que nous souhaiterions voir appliquées au secteur du BTP :
1 – Augmenter la part de smartphones « Pro-Perso »
En France, le parc est actuellement composé de 20% de smartphones fonctionnant avec un système double-SIM : le passer à 70%, c’est réduire de 37% les impact sur les émissions GES du parc de terminaux.
Par ailleurs, les équipements terminaux (ordinateurs, téléphones, etc.) sont responsables de 30% de la consommation énergétiques (le reste se répartissant entre les data centers – 30% et les réseaux – 40%) : réduire leur nombre, c’est donc baisser considérablement notre consommation d’électricité.
Renouveler son parc téléphonique au profit des « Pro-Perso » c’est donc faire d’une pierre deux coups pour la planète, sans que vous ayez besoin de BATIRIM !
2 – Favoriser l’échange de documents bureautiques via une plateforme partagée
Vous l’aurez compris, les collaborateurs sont invités à éviter le transfert de fichiers à l’aide des messageries (Outlook, Gmail, etc.). Prenez par exemple un plan Autocad® ce dernier est stocké sur le serveur de l’Architecte (l’expéditeur) et celui de la Maitrise d’ouvrage (Destinataire).
En parallèle, des serveurs de secours systématiquement prennent le relais : ce seul plan paralyse a minima 4 espaces de stockage sur différents serveurs.
Mais, si les utilisateurs (Architecte, BET, Entreprise, etc.) d’un même projet renoncent à tout échange de mail, alors l’impact sur les émissions GES pour un stockage annuel est réduit à plus de 80%.
Ce scénario est applicable si les acteurs ont défini en amont :
– une gouvernance & une organisation des données
– une conduite du changement pour s’approprier ces nouveaux outils & nouvelles méthodes
Cette solution via des plateformes synchronisées, sur serveurs partagés est une démarche que BATIRIM déploie de plus en plus chez ses clients avec l’utilisation d’une GED partagée.
3 – Respecter la mise en place d’une sobriété numérique
« Déployer la sobriété numérique, c’est piloter nos choix technologiques, les déploiements d’infrastructures et d’usages associés afin de préserver les apports essentiels du numérique ».
C’est pour cela que nous choisissons chez BATIRIM de travailler au maximum en 2D pour limiter à la fois les coûts de réalisation tout en conservant une utilisation du numérique adaptée au besoin de la déconstruction ou de la rénovation.
L’important est de pouvoir donner à voir sur plan tout en restant frugal en termes d’utilisation des moyens numériques.
Par ailleurs, l’audit sur le terrain avec la tablette numérique est réalisé hors connexion et pourtant avec des documents partagés. Toute l’information est synchronisée une ou deux fois par jour pour limiter l’utilisation intempestive d’énergie et échangée via la plateforme de data management batiRIM®.
Pas de double saisie, pas d’email et donc pas de surconsommation digitale !
A l’aide de ces petits outils et démarches, BATIRIM invite les entreprises du BTP à affiner leurs besoins en cohérence avec leurs ambitions environnementales.
BATIRIM dit oui à un digital pragmatique et frugal ! Et vous ?
Guillaume POINET
Responsable Support & Relation Client chez BATIRIM